mercredi 28 février 2007

Sexy Chocolat

Hmmm. Je sais pas vous, mais moi, y'a deux choses qui me font sentir femme (bon j'ai des gonades masculines, mais l'expression «se sentir homme» a pas autant d'impact): le sexe, et le chocolat. Je vous explique pourquoi je préfère l'un à l'autre, mais je vous dit pas duquel je parle, question de conserver un semblant de mystère...


  • Plus l'emballage est beau, plus tu le sais que tu vas l'avoir sur le coeur longtemps
  • Y'en a qui sortent juste au printemps pour te montrer leur ptit jus sucré, mais bon y'ont des chemises mauves alors attention aux fashionistes diabétiques
  • Si t'es seulement stagiaire tu as le droit d'en mettre sur ta blouse, ça peut t'aider à obtenir de l'avancement
  • Ça rend les ptites boulottes dingues, parce que personne veut leur en donner
  • Au moins une fois par mois (mesdames), faut que tu le mettes dans ta bouche sinon gare au désastre
  • Si par malheur t'es pognée pour te le frotter dans face, espère avoir du nettoyant Neutrogrena.
  • Si tu en manges plus que 4 en même temps t'es assurément une grosse truie
  • C'est pas cool dans les cheveux. Point
  • Il faut pas en manger devant tout le monde, ça les gêne
  • Peu importe l'origine, et hormis quelques variations, ça revient toute au même
  • Attention celle-là est gore: ça rend les enfants complètement dingues
  • Il rouspète un peu quand tu trempes une fraise dedans
  • Si la barre est trop petite, bonjour l'insatisfaction
  • Le mal de tête n'est pas une excuse acceptable
  • Tu peux toujours commencer par une bonne coupe de rouge avant, ça masque l'amertume et ça exulte les parfums
  • Si tu manges toujours de la même marque, t'as parfois envie d'aller te plaindre au fabriquant de la variation de goût
  • Si ta palette est casher, il manque un ptit bout
  • Et enfin indice ultime: que tu l'ailles dein mains ou dans yeule, ça finit toujours par te couler sur le bord des lèvres

Et voilà! Vous savez maintenant quelle est ma préférence! Anyway, quand j'en vois un 85% pur, faut absolument je le mette dans ma bouche. Moi la scrap de dépanneur, PA KAPABE.

mardi 27 février 2007

Les enseignements TAOISTES du Dr. Floffepier

Comme la plupart des petites grosses quadragénaires inscrites au Cardio-Max du quartier plus par culpabilité que par envie d'améliorer leur santé, je suis inscrit à un cours de Tae-Chi. Quoi de mieux pour relaxer que d'apprendre pendant 3 heures à relaxer ses spincters rectaux sans que toute le buffet de la veille voie la lumière du jour.

C'est donc pour me changer les idées alors que j'avais l'aine à deux pouces du menton que j'ai inventé, en compagnie de ma chère amie Fluff, les

POSITIONS DE TAE-CHI DU DR. FLOFFEPIER


POSITION 1 – LE TOUCHER RECTAL DU HÉRON
Votre bras droit est plié à 90 degrés, tout comme votre coude, et votre main imite joyeusement un héron. D'un grand geste, prenez le majeur et l'index de l'autre main et faites comme si vous vous les enfonciez dans le coude de la main déguisée en héron. Agitez ensuite la main droite comme si le héron se débattait


POSITION 2 – LE SAY-FUCK-YOU TO-THE-LADY
Les jambes bien écartées, le chi circulant, portez un bras devant vous et d'un geste gracieux, posez l'autre main au creux du coude de ce bras tout en relevant le majeur vers le haut. Respirez profondément.

POSITION 3 – LE RUT DE L’ÉCREVISSE
Placez les pieds dans un axe parallèle en les tournant vers l'extérieur. Pliez les genoux à 90 degrés, puis déplacez-vous de côté en poussant de légers cris subaigus. Détendez-vous.

POSITION 4 – LE SHALA-SHALA DE BAMAKO
Écoutez une vieille cassette de la Compagnie Créole. Pliez les coudes et portez les bras sur les côtés, comme si le haut de votre corps dessinait un W avec vos bras. Agitez ensuite les fesses en vous imaginant près d'un puits d'eau grise au Mali.

POSITION 5 – LA POUSSE DE SOYA
Sans toutefois modifier votre code génétique avec des gènes de fraise ou de morue, prenez une grand inspiration tout en plaçant vos bras devant vous dans un axe vertical. Puis soulevez un pied dans ce même axe et sentez tout l'énergie de la terre qui vous permet de pousser.

POSITION 6 – LA PASSE DU COCHON QUI TOUSSE
Cette position est très difficile. Avez-vous déjà vu un cochon qui tousse?


POSITION 7 – LA DOUBLE SAVATE INVERSÉE
Effectuez un triple axel sans élan en buvant un verre de punch McGain. Ensuite, sautez le goût.


POSITION 8 – LA ROTULE LESBIENNE
Tout en vociférant d'une voix grave une chanson d'Edith Butler, pliez les genoux légèrement jusqu'à ce que vous soyez capable de frotter vos rotules entre elles, tout comme deux joueuses de curling féminin. Sentez toute la belle énergie qui vous envahit.

POSITION 9 – LA CAPOTE DE GHOST
En contractant vos quadriceps, faites comme si vous vous assoyiez légèrement. Ensuite, enlevez votre chemisier, salivez un peu pour avoir les babines bien mouillées, écoutez Unchained Melody et faites aller vos mains tout comme si vous faisiez de la poterie. Là où la position prend tout son sens, c'est lorsque quinze minutes plus tard vous effectuez le même mouvement afin d'installer une protection sur le pwipwi de Patrick Swayze.

POSITION 10 – LE LABRADOR AQUATIQUE
Ouvrez vos yeux comme si vous animiez le bulletin de nouvelles TQS. Sortez la langue de manière à bien vous détendre. Ensuite, respirez de manière saccadée et débattez vous à l'aide de vos bras tel un gentil petit chien dans une piscine. Fermez la lumière (sinon les voisins alerteront la police)


POSITION 11 – L’HONOLABLE BELETTE
Buvez une tasse de sauce soya. Imitez le cri de la belette tout en ayant les mains en prière et en vous inclinant légèrement, tout comme une geisha polie devant un client potentiel.




POSITION 12 – LE COUNTERY DU DARAÎCHE
Visitez youtube.com et visionnez un clip de Fidel Lachance. Une fois que vous aurez ramassé les petits bouts de rate pognés dans le tapis, dansez westernement.

POSITION 13 – L'AVALER DE LA VITAMINE C
Frenchez quelqu'un d'enrhumé. Le lendemain, alors que vous êtes couchée sur le dos, prenez un comprimé de vitamine C croquable de diamètre supérieur à celui de votre oesophage et avalez-le d'un coup en faisant des yeux de hamster à qui on fait un toucher rectal avec une pelle.
Une fois que vous aure perdu tout votre sang dans votre intérieur, sentez bien le chakra au niveau du plexus solaire. Vous atteignez votre karma.

Et voilà mesdames, vous communiquez maintenant avec votre corps. Celui-ci vous envoie des messages de stress, mais vous êtes totalement détendue (et hyperventilée)...



Kinêma MARS

BOUH! Je sais pas si vous saviez, mais je suis critique cinéma pour le journal étudiant de mon département. Je vous montre donc ma critique d'un des films de ce mois-ci, HOLLYWOODLAND

Hollywoodland, un film de Allen Coulter, avec Ben Affleck, Diane Lane, Adrian Brody et Caroline Dhavernas

Arf. Je voudrais bien vous conter l’histoire de Paysduboisenchanté, mais je dormais. Et pas pcq j’étais fatigué. Donc, comme le film ne vaut surtout pas la peine d’être vu (traiter le métrage de navet serait une insulte à ce tubercule délicieux et jaune), je vous le résume en une phrase: un détective (Brody) essaye de trouver qui est le michant qui a fait la peau à l’acteur qui jousait Superman (Affleck) dans les années 1950. VOILÀ. Maintenant je vais vous parler de quelque chose de beaucoup plus intéressant, c'est-à-dire de la digestion des vaches. La vache possède 4 estomacs: le reticulum, le rumen, l’omasum et l’abomasum.


La vache rumine sa bouffe dans sa bouche pour détruire le gazon en particules fines que des phosphates et bicarbonates dans sa salive vont se charger de commencer à décomposer. Ensuite la cochonne avale le tout et pitche ça dans le réticulo-rumen, un genre de grosse barrique où elle laisse pourrir le tout un ptit boutte. Ensuite elle se le regerbe dans la gorge 2-3 fois pour continuer la décomposition. Après cela, son omasum de contracte comme un sphincter de gamine de 4 ans qui vient de boire un 2L de liqueur. C’est là que va commencer l’absorption de certains nutriments de pelouse (Eau, Na, PO4, engrais). Reste ensuite l’abomasum qui sécrète de l’acide afin de bien liquéfier la tourbe et de faire en sorte que la vache donne du colostrum à veaux bien gras. PS: Si vous trouvez que l’estomac est démesurément gros comparé au corps de la génisse, dites-vous que c’est le même ratio pour la plupart des grosses américaines avant qu’elles ne se le fassent brocher.

CRITIQUE D'ANGIE

J’adore la mi-session. Toutes ces données à apprendre, tous ces neuropeptides circulant en masse pour nous garder éveillés, toutes ces minutes que l’on essaie d’utiliser au maximum. Et au milieu de tout ça, la chronique cinéma, car il ne faut pas vous laisser tomber, et il faut bien se divertir une fois tout cela terminé. Malheureusement pour vous, ce film n’aura aucun effet positif sur votre capital divertissement. Une telle perte de temps en fait, que vous pourriez directement faire la sieste que cela cause, sans même avoir loué le film. Trop moche, je vous dis. Au bout de 15 minutes, on ne se souvenait plus pourquoi on était là. Quoi? Quel film? Hein? Bof, bonne nuit… Hein? C’est pas fini encore? Courrez donc au club vidéo, passez go et recueillez le dvd d’Agents troubles (v.f. de The Departed, à dire à vos amis avec votre meilleur accent anglophone, pour voir leur air médusé lorsqu’ils comprennent que vous avez loué Dolly Parton). Vous passerez une bien meilleure soirée! PS : Pour la blague sur la chanteuse country DD, dites The Departed rapidement 3 fois.

Cote ANGIE: Un gros zéro, mais 9 sur 10 pour Dolly Parton

CRITIQUE DE PERCIE

Blalbalblalbla. Au mois si Brody était cute. La seule chose que je me rappelle quand je le vois cé qu’il joue le débile dans The Village pis j’arrive pus à le prendre au sérieux. Même chose pour Affleck depuis Gigli. Donc ma critique va dans le sens de Joannie. Tant qu’à louer ça pour rire jaune, louez Les Lavigueur redéménagent et riez gras pendant 87 minutes. Bonne soirée! Ah dernière affaire: où diantre est Caroline Dhavernas?

Cote PERCIE: Yishe. Est-ce que etc. est un chiffre?

lundi 26 février 2007

Pour toi

Vos veines brachiocéphaliques ont-elles résisté à mes deux premiers posts? Je l’espère, car bien que l’Ouest soit plus moribond avec JH absent, la vie est quand même plutôt intense de rires et de déconnades. Je vous présente bientôt un portrait de tous ceux qui font en sorte que Perceval soit plus victime des crimes de la vie (autant positifs que négatifs, mais crimes puisque la vie perpètre souvent malgré nous son cours devant nos yeux affolés). En attendant, dernier post sentimentalo-mélancolico-suicidaire jusqu’à ce que je passe une journée poche à m’ennuyer. Pensez à la première fois où vous avez eu la possibilité de tomber en amour, pour vrai. Demandez-vous ce qui se serait passé si cette personne chère à votre cœur s’était dit ce que mes limbes s’amusent à me pitcher dans le cortex depuis quelque temps. Seriez-vous ensemble? Est-ce que vous auriez pleuré aussi souvent?

Pour toi, sur qui je n’exerce aucun droit
Hormis celui de rêver.
Pour toi, qui n’es pas enfant que ma chair n’engendrera jamais
Qui n’es pas tout à fait adulte
Mais le devient-on jamais.

Pour toi, sur qui je n’ai encore posé mes mains
Que je n’ai encore embrassé
Pour toi, dont le cœur est encore en deux trois miettes
Mais qui bat le tumulte.

Je voudrais ta joie plus longue que l’éclat d’une gloire du matin
Je voudrais que tes rires quand j’apparais ne cessent jamais
Je voudrais que l’antonyme d’heureux et de content soient des syllabes dont la production des mouvements serait inconnue à ta langue
Je voudrais que tu sois heureux toujours, tout de suite

Pour toi que je vois tellement comme j’ai été
Je voudrais t’éviter les litres d’eau à perdre par les yeux
Les kilojoules perdus à courir après les gars qui s’en foutront
Les décibels de cris que tu étoufferas devant la mort d’une de tes émotions

Je voudrais t’éviter la quête incessante de quelque chose qui ne se cherche pas
J’aimerais que tu puisses te lever chaque matin sans penser encore une fois à ton affreuse individualité
Celle la même qui me ronge depuis trop longtemps
Celle la même qui est le lot de trop de nous tous jusqu’à ce que nous nous réveillons à 40 ans avec une personne que nous détestons.

Je ne te connais pas encore
Ou si peu
Mais j’espère presque t’aimer instantanément
Tellement je me vois en toi
Tellement j’ai eu mal
Qu’on ne m’aime pas suffisamment pour me garder

Mais je ne peux rien faire d’autre
Que de te montrer comment j’ai fait
Libre à toi de croire que ma manière est celle dont l’amour fonctionne
Ou de seulement me prendre comme un livret d’instructions
Pour t’acheter un plus beau robot culinaire après

Je veux plus me battre pour trouver quelqu’un
Si tu oses t’approcher pour voir si on aime le même genre de films français
Et bien moi j’aime Trois Couleurs et Isabelle Huppert
La saveur des Mr. Freeze blancs
Le ski de fond et les talons aiguilles de Miss Piggy
Les escaliers roulants et le ciel rouge des soirs d’hiver
Faire des bonhommes de neige et frencher pendant 3 heures
Mais je laisse traîner mes bas et je suis toujours fatigué
J’ai les cheveux qui frisent et je déteste faire la vaisselle
Ma culture peut te faire sentir comme si tu ne connaissais rien
Je ne perds jamais aux échecs
Je suis Balance et ne décide pas au club vidéo
J’aime la musique quétaine
Je parle politique et histoire contemporaine

Je pourrais te faire mal
Parce que je ne sais jamais ce que je veux
Je voudrais être tellement présent
Mais j’ai des obligations de président
Je te dis tout cela maintenant
Parce que si tu restes malgré tout

Tu sauras.

Ce que tu me fais.
Comment je me sens.
Comment je voudrais que tu te sentes.
Quand tu croiseras ton regard dans le mien.
Pour ta première fois.

Percy


La Perte

Il y a quelque part dans ce temple un poème gravé sur la pierre intitulé «La perte».
Il ne se lit qu'en trois mots, mais le poète les a effacés.
Parce que la perte ne se lit pas. Elle se ressent.
-Memoirs of a Geisha

Y'a des soirs comme ça où on s'asseoit, à vingt ans, et qu'on regarde sa vie comme un film foutu. Y'a des vents comme ça qui semblent nous chanter, une mélancolie qui nous replie sur soi. J'ai le regard dans mes propres yeux, je pense à tout ce qui m'est arrivé, tous ces moments où j'aurais permis à la mort de m'emmener, ne pensant jamais pouvoir être plus heureux.

Mais à toutes les fois mon ciel s'est écroulé. Toutes ces fois l'eau a fini par envahir mes poumons et se mêler à mon air. Et pourtant chaque fois, il y avait toi derrière moi, qui prenait les mêmes coups sans broncher. On a toujours voulu de soi, mais on a jamais essayé, question de ne pas tuer le seul véritable amour qu'on ait ressenti. Bien sûr, d'autres ont fait l'amour à mon corps, trop souvent pour mon goût, mais jamais à mon âme. Et ça, il n'y a que toi qui l'ait fait.

Comment faire alors pour tolérer ta perte? Comment oser chercher mieux que toi? Je n'ai toujours pas la réponse, mais depuis que l'Est t'a pris, ici, dans l'Occident, c'est long. Le soleil s'est couché. M'enfin, il se lève tous les matins, mais je me lève plus zombifié par la nécessité et la course que par la motion et l'envie. Je me lève parce qu
e si je ne me lève pas, le semblant d'univers que je me tue à me forger ne tournera plus et que sans mouvement, il m'est impossible de filer cent cinquante millions de millimètres vers toi. Mon ami. Mon plaisir. Mon vrai rire.

Il y a quelque part dans ma tête ton nom gravé dans la pierre.
Il ne se lit qu'en trois mots, et bien que je ne puisse mettre souvent une image pour mille maux,
Je ne te lis pas, je te ressens.
Percy

It is a tale told by an idiot. Full of Sound and Fury.

Témoin des amours interdites de Guenièvre et Lancelot.
Témoin des amours léthales de Nora, Olivia et Stevens.

Perceval est celui que tous croient fous. Il erre sans fin seul au milieu de foules. Se sent incompris par un univers malade et aveugle duquel seuls quelques énergumènes arrivent à discerner les contours de son visage. Faute d'yeux direz-vous. Ou encore parce que Perceval n'utilise qu'un langage et une peinture perceptible que pour la minorité. Cette minorité vue sale par la masse, mais cette minorité qui possède toute saveur, toute couleur et toute musique.

Se meut dans les myriades, Perceval est témoin des passions déchirées entre ceux qui n'ont pas le droit de s'aimer, ou plutôt qui ne savent pas comment. Il entend les larmes, écoute sans cesse, soigne même, sans que jamais il ait l'impression d'être vraiment touché.

En un éclair pourtant, il tente de se fondre dans la masse, d'agir comme la majorité. Seul un goût amer lui reste en bouche quand, en petite boule au fond d'un coin, il découvre que finalement lui-même ne se comprend toujours pas.

Mais Perceval écrit. Les mots sont pour lui tantôt les flèches d'un arc satyrique qui lui permettent de répandre son fiel en toute poésie, tantôt une lumière sortant du vide lui permettant d'exprimer son désarroi, sa joie, ses larmes, ses grands éclats.

Je vous invite à prendre le temps de réfléchir, ou simplement de passer cinq minutes à l'extérieur de votre vie, si c'est ce que vous recherchez, afin de vous glisser dans mon univers, un univers un peu fou, mais plein de son et de furie.

Percy